Historique

Paul Beaulieu - thanatologue de Trois-Pistoles Roch Fleury

Lorsqu'il était jeune, Roch Fleury était connu à l’école comme «le fils du croque-mort». Les moqueries des enfants de son âge l’avaient fait jurer de ne jamais épouser la profession de son père Jean. Et pourtant...

Thanatologues de pères en fils

C'est en 1984 que Jean Fleury achète le salon funéraire de Roger Rioux, à Trois-Pistoles. La famille quitte l’Abitibi pour s’établir dans la région. Roch a 20 ans et sa carrière dans l’armée ne le satisfait pas. La proposition de son père de travailler au sein de son entreprise, arrive à point. Comme ses deux grands-pères, son père et son oncle avant lui, Roch fera carrière dans les services funéraires. La vie en aura décidé ainsi.

Après une formation en thanatologie au collège Rosemont, Roch Fleury revient travailler dans l’entreprise de Trois-Pistoles. Parallèlement, il oeuvre aussi comme embaumeur durant 18 ans à la coopérative funéraire du Bas-Saint-Laurent, à Rimouski.

En 2005, Jean Fleury décède et lègue le salon funéraire à ses quatre enfants. Un ami de la famille, Paul Beaulieu, qui travaille déjà au salon funéraire depuis quelques années et s'y est démarqué grâce à ses talents relationnels exceptionnels, devient associé. Plus tard, il propose à Roch Fleury de racheter avec lui la part de ses frères et soeurs.

Les deux hommes se partagent depuis la destinée du salon. Roch se concentre sur sa pratique d'embaumeur et Paul sur les relations avec la clientèle. En tous temps un mot s'impose: compassion. Pratiquer ce métier, c'est devoir aider ses semblables au moment où ils sont le plus vulnérable. Lorsque Roch met son talent à insuffler une certaine sérénité sur le visage d'un défunt et que celle-ci est ressentie par la famille, il sait que son travail a été utile.

Paul Beaulieu - thanatologue de Trois-Pistoles Paul Beaulieu

Le deuil des autres émeut les deux associés. «Lorsque je dois m'occuper d'un enfant, c'est particulièrement difficile», avoue Roch, père de deux adolescents. «Nous sommes des humains. Il est normal de se laisser toucher», ajoute Paul, qui, comme son collègue, est croyant et pratiquant. La foi est un support important pour arriver à vivre avec la mort.

Des services adaptés aux convictions des familles

Chez Jean Fleury et fils, le respect des convictions des clients est une priorité. Même si les pratiques funéraires sont maintenant diversifiées, l'important, note Paul, c'est d'être à l'écoute et de savoir s'adapter.

La résidence funéraire Jean Fleury et fils possède huit salons dans la région. Au fil des ans, diverses modifications ont été apportées pour mieux répondre aux besoins en constante évolution de la clientèle. Ainsi, plusieurs salons, dont la maison-mère, ont été rénovés et de nouveaux services ont été ajoutés.

Le salon offre aux familles de régler tous les aspects administratifs de la succession. «En période de deuil, personne n'est intéressé à s'occuper de faire annuler des cartes de crédit, le permis de conduire ou le passeport du défunt. C'est un service apprécié», dit Paul Beaulieu.

Le métier est prenant, mais les deux hommes espèrent l'exercer le plus longtemps possible. «C'est un métier où l'âge n'est pas un handicap. Au contraire, ça apporte une précieuse sensibilité et une maturité, qui enrichit la relation d'aide. Mon grand-père a fait ça jusqu'à 80 ans», conclut Roch Fleury.

Saviez-vous que…

Fondateur : Jean Fleury
Année de création : 1984
Propriétaires : Roch Fleury et Paul Beaulieu
Secteur d’activité : Services funéraires